BONJOUR, BONJOUR !
J'espère que vous allez bien ? Si je vous retrouve aujourd'hui, c'est pour vous présenter Un nouvel article mode avec un look un peu printanier et aussi pour vous parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur. La maltraitance physique est morale dans le milieu hospitalier, je vous y partagerai mon expérience et mon ressenti face à cette terrible épreuve.
Et je remercie la talentueuse Florence Yim pour ses sublimes photos et je la remercie de m'avoir comprise.
Par ailleurs, vous pourrez toujours cliquer sur les photos de cet article pour retrouver les vêtements que je porte directement sur internet.

{Dans un premier temps sur cette photo je portes un chemisier qui provient de la marque Stradivarius avec plus de motifs de bouches rouges. Ce chemisier est de matière fluide qui est absolument pratique à porter lors des jours de grand soleil. Il y a des petits boutons pour fermer ce petit chemisier, je l'ai choisi en taille L au prix de 15,99 euros. Et vraiment, j'ai beaucoup le porter ces jours-ci car on peut aussi bien l'associer avec une robe, un short ou même un jean. Je trouve qu'il apporte beaucoup de peps à une tenue.}
Je me souviens de cette date le 3 janvier 2016, une date où ma vie a basculé d'un seul coup sans que je m'y attende. Je me souviens je revenais tout juste de La Rochelle en train après avoir fêté les fêtes de fin d'année en famille.
Déjà dans le train, ce n'était pas la grande forme, j'avais une petite douleur au dos (une douleur qui me semblait habituelle de base). J'avais terriblement froid, on venait d'attraper la pluie lors d'un changement de train j'avais froid.
Enfin arrivé à Toulouse dans l'après-midi, je me sentais juste fatiguée. Le soir arrive, la douleur revient et descend jusqu'à dans ma jambe droite, je pense à une sciatique. Je décide de me coucher enfin, pensant que cela soulagerait mes douleurs. Ma mère m'aide à m'allonger dans des cris de douleurs, me voilà couché essayant de dormir. Mais la douleur est bien trop présente et les cachets n'y font rien. La douleur est si brutale que mon corps fait des bonds tout seul dans mon lit suivant des gémissements de douleurs de ma part. Inconsciemment cette nuit-là, je me dit "toi tu vas aller à l'hôpital".
Le petit jour arrive en ayant pas dormi de la nuit, j'insiste auprès de ma mère pour aller sous la douche malgré la douleur (je saurai plus tard que j'avais bien fait). Chaque mouvement de ma part représente une douleur anormale, la douche se termine et au moment de retourner dans mon fauteuil roulant la douleur est trop forte je craque et lâche quelques larmes. Mon grand frère Rudy m'aide, je décide ensuite de composer le 15 malgré qu'on soit le dimanche 3 janvier 2016. Toujours persuadée d'avoir une sciatique, je dis au médecin du SAMU que j'ai des douleurs en bas du dos et à la hanche droite. Le SAMU m'envoie un médecin qui arrive rapidement à mon domicile, il me fait 2 injections en bas du dos et me prescrit des anti-douleurs.
Il s'en va et j'arrive à m'endormir environ deux heures. Au moment de mon réveil, je décide d'essayer d'aller aux toilettes afin de voir si j'y arrive mieux. Et le verdict tombe juste lorsque ma mère pousse mon fauteuil j'hurle de douleur, je ne suis plus capable de faire quoi que ce soit ni même d'aller aux toilettes.
Je regarde ma mère et ensemble on dit "On rappelle le SAMU pour l'hospitalisation". La douleur avait franchi une barre d'habitude infranchissable, inqualifiable. Ma mère appelle le SAMU elle explique la visite du médecin tout en mettant le téléphone proche de moi pour qu'on m'entende gémir de douleur. La douleur est là permanente, une douleur sourde qui s'attaque à tout mon corps, une douleur que je ne contrôle plus (et pourtant dieu sais à quel point je suis quelqu'un de dur face à la douleur, j'en ai subi des opérations) et croyez moi ce jour-là j'avais bien dix fois plus mal que lorsque je me suis faite opérer de la colonne vertébrale.
Ma mère me passe le téléphone j'essaie de tenir la conversation alors que je n'en suis plus capable. La dame me dit "Je viens d'avoir le docteur qui est venu chez vous et il m'a dit qu'il ne pouvait plus rien faire vous devez être hospitalisée vous devez prendre le bus"
Tant bien que mal, je lui explique je n'y arriverai pas, je suis en fauteuil roulant, je n'y arriverai pas en bus c'est au dessus de toutes mes forces. Elle me commande donc une ambulance qui devrait arriver dans les 30 minutes. L'attente est insupportable, je suis assise sur les toilettes à poil et je m'en fiche totalement. Vous savez quand vous souffrez à ce point vous vous en fichez de tout.
Ma mère me dit que je suis brûlante, les ambulanciers arrivent et sont affolés de me voir dans un tel état. Ils me demandent d'évaluer ma douleur sur une échelle de 0 à 10, je répond 9 alors que ce 9 est en réalité un 10 puissance 100.
Je garde la note de 10 pour une douleur plus puissante (certainement pour la douleur d'avoir perdu mon grand amour quelques mois plus tard). On prend ma température j'ai 39,7. Les ambulanciers ne savent même plus comment me prendre et me manipuler tant j'ai mal. Je trouve la force de me mettre debout malgré mes hurlements pour m'habiller. On m'assoie sur une chaise sur roulettes et me transporte dans l'ambulance. On m'allonge sur le brancard la douleur est insurmontable. On me transporte dans la clinique qui se trouve à 10 minutes de chez moi, j'accepte étant donné que je ne la connais pas et puis je n'aurais pas tenu plus longtemps, je me sentais partir.
Dans l'ambulance, chaque secousse est une torture, un combat de trop, les gyrophares sonnent à l'alarme mon urgence résonne. J'arrive à la clinique, on me sépare de ma mère qui se trouve dans une salle d'attente (je l'ai appris plus tard). Des infirmières me prennent en urgence et aide les ambulanciers à me mettre dans un autre brancard. Au moment du transfert, la douleur est trop forte et ma tête tourne mon corps sursaute sur lui-même. Les ambulanciers trouvent mes douleurs très étranges et me disent au revoir en s'excusant de m'avoir fait souffrir. J'entend le personnel soignant chuchoter que j'ai les lèvres qui deviennent bleues.
Je me sens partir mais je force ma conscience à rester présente. Une infirmière me fais une prise de sang et m'installe un cathéter. Mon corps sursaute, je gémis l'infirmière me dit très fort "Ce n'est pas moi j'ai rien fait" je trouve la force de dire "ce n'est pas vous mais j'ai un lourd handicap et je dois avoir une poussée de spasticitée". Celle-ci m'a regardée comme si je parlais chinois. Un médecin décide que je dois faire une radio car il pense que j'ai quelque chose de cassé au même moment j'informe au médecin toutes mes allergies médicamenteuses.
On me transfert dans une autre salle pour faire la radio. Le radiologue qui était seul tire sur le drap pour me faire glisser sur la table de la radio. Je gémis et pleure. La radio se termine, le monsieur me remet sur le brancard de la même manière. La douleur est là et on me transfuse un calmant je m'endors pendant une heure. Une heure après je me réveille je revois enfin ma mère qui me rejoint. Suite à cela on m'annonce que je dois faire une analyse urinaire, j'accepte et étrangement l'infirmière me donne un flacon et me demande de me lever pour faire l’analyse.
J'explique encore une fois que je suis en fauteuil roulant alors que celui-ci est juste devant mon brancard. On trouve une autre solution pour l'analyse, l'infirmière voit que je souffre trop et décide de me mettre de la morphine directement dans la perfusion. Soudain la douleur s’atténue quelques minutes, une grosse chaleur gagne mon corps. Ma mère retourne à la maison car il est déjà 21h.
Après cela, vers 22h un docteur vient me voir pour me dire qu'ils ont eu les résultats de la radio et de la prise de sang.
La bonne nouvelle c'est que je n'ai rien de casser et la mauvaise c'est que je dois avoir une infection quelque part car j'ai 400 en CRP alors qu'il faudrait avoir un taux de 5 normalement. Il est minuit, j'ai envie de vomir l'effet secondaire de la morphine arrive des nausées à n'en plus finir. Je n'ai aucune sonnette pour appeler quelqu'un. Alors j'essaie d’appeler avec ma voix mais je n'ai plus de force, je me vomis dessus j'ai juste eu la force de tourner la tête pour ne pas avoir à m'étouffer. Ma voisine de brancard m'entend et appelle quelqu'un. Un aide de soin arrive avec une petite bassine mais c'est bien trop tard. Il me dit "attend je vais te changer" il n'y arrive pas puis la douleur est de retour plus puissante que jamais. Du coup, il me dit "attend un peu tu vas avoir un autre lit dans une chambre".
Une heure après, on me transfère dans une chambre, dans le service de chirurgie. Dans un lit plus confortable, il est 1h du matin et je passerai ma nuit à vomir.
Le lendemain matin deux aides de soin apporte le petit déjeuner à ma voisine de chambre et s'approche enfin de moi pour me laver à la bétadine. Je demande pourquoi on me répond "tu vas te faire opérer, on te prépare" je répond "opéré de quoi on m'a dit que je n'avais rien de casser" et elles me répondent "on ne sait pas". Elles me mettre une blouse puis une charlotte et elles repartent.
Suite à cela je panique parce que je sais que je n'ai rien de casser, j'appelle ma mère et lui explique elle me rassure en me disant qu'elle arrive. Oui parce que concrètement si ils veulent m'opérer ils peuvent m'embarquer à tout moment. Ma mère arrive et panique de me voir avec tout cet attirail.
Le Docteur arrive et me rassure en me disant qu'il n'y a pas d'opération. Je me rend compte qu'il y a un véritable problème de communication dans cette clinique.
Ma mère reste avec moi et m'aide à manger des biscottes en guise de goûter car je n'avais pas manger depuis la veille. Mon estomac rejetera le goûter quelques minutes plus tard.
Dans l'après-midi, la fièvre revient, on me donne le repas du soir encore un repas que je ne garderai pas.
La fièvre monte le personnel s'inquiète en me voyant trembler de tout mon être, je suis à plus de 39. Le docteur vient me voir inquiet assis à côté de mon lit et il m'annonce qu'on va m'installer une sonde urinaire car il pense que j'ai une infection urinaire (hors l'analyse de la veille ne montrait aucune infection de ce côté-là).
Le soir même l'infirmière et l'aide de soin essaie de me mettre cette sonde sans succès. Elles disent que je suis trop raide que je ne fais pas d'effort pour bouger mes jambes j'explique encore une fois que c'est ma maladie.
La nuit, je ne dors pas j'ai des vertiges et des sensations de tomber dès que je ferme les yeux.
J'ai des hallucinations. Je parviens à voir Benoît, mon petit ange alors qu'il n'était pas encore décédé à ce moment-là. Et je le voyais debout face à moi dans son sweet gris à capuche.
Je le vois s’asseoir au bout de mon lit. Certains m'ont dit que ce n'était qu'une simple hallucination mais cela me paraissait si réel. Benoît était dans un foyer médicalisé dans un état végétatif suite à une sclérose en plaques foudroyante. Je ne sais pas trop pourquoi je le voyait partout dans ma chambre, mais peut-être que quelque part une partie de son âme était déjà partie et il était là pour me dire quoi qu'il arrive que tu survives où que tu meurs je serai là.
Et je vous raconte cela, car j'ai rendu visite à Benoît quelques semaines après mon hospitalisation et je lui ai raconté tout ça et malgré le fait qu'il ne parlait plus. L'expression de son visage m'envoyait le message montrant qu'il n'était pas surpris du tout. Son âme était sorti de son corps juste pour être près de moi. Et je crois très fortement en cette hypothèse. Je pense que l'un de nous deux était condamné à rejoindre un autre monde et je sais qu'il m'attend maintenant.
Le petit jour arrive en ayant pas dormi de la nuit, j'insiste auprès de ma mère pour aller sous la douche malgré la douleur (je saurai plus tard que j'avais bien fait). Chaque mouvement de ma part représente une douleur anormale, la douche se termine et au moment de retourner dans mon fauteuil roulant la douleur est trop forte je craque et lâche quelques larmes. Mon grand frère Rudy m'aide, je décide ensuite de composer le 15 malgré qu'on soit le dimanche 3 janvier 2016. Toujours persuadée d'avoir une sciatique, je dis au médecin du SAMU que j'ai des douleurs en bas du dos et à la hanche droite. Le SAMU m'envoie un médecin qui arrive rapidement à mon domicile, il me fait 2 injections en bas du dos et me prescrit des anti-douleurs.
Il s'en va et j'arrive à m'endormir environ deux heures. Au moment de mon réveil, je décide d'essayer d'aller aux toilettes afin de voir si j'y arrive mieux. Et le verdict tombe juste lorsque ma mère pousse mon fauteuil j'hurle de douleur, je ne suis plus capable de faire quoi que ce soit ni même d'aller aux toilettes.
Je regarde ma mère et ensemble on dit "On rappelle le SAMU pour l'hospitalisation". La douleur avait franchi une barre d'habitude infranchissable, inqualifiable. Ma mère appelle le SAMU elle explique la visite du médecin tout en mettant le téléphone proche de moi pour qu'on m'entende gémir de douleur. La douleur est là permanente, une douleur sourde qui s'attaque à tout mon corps, une douleur que je ne contrôle plus (et pourtant dieu sais à quel point je suis quelqu'un de dur face à la douleur, j'en ai subi des opérations) et croyez moi ce jour-là j'avais bien dix fois plus mal que lorsque je me suis faite opérer de la colonne vertébrale.
Ma mère me passe le téléphone j'essaie de tenir la conversation alors que je n'en suis plus capable. La dame me dit "Je viens d'avoir le docteur qui est venu chez vous et il m'a dit qu'il ne pouvait plus rien faire vous devez être hospitalisée vous devez prendre le bus"
Tant bien que mal, je lui explique je n'y arriverai pas, je suis en fauteuil roulant, je n'y arriverai pas en bus c'est au dessus de toutes mes forces. Elle me commande donc une ambulance qui devrait arriver dans les 30 minutes. L'attente est insupportable, je suis assise sur les toilettes à poil et je m'en fiche totalement. Vous savez quand vous souffrez à ce point vous vous en fichez de tout.

Ma mère me dit que je suis brûlante, les ambulanciers arrivent et sont affolés de me voir dans un tel état. Ils me demandent d'évaluer ma douleur sur une échelle de 0 à 10, je répond 9 alors que ce 9 est en réalité un 10 puissance 100.
Je garde la note de 10 pour une douleur plus puissante (certainement pour la douleur d'avoir perdu mon grand amour quelques mois plus tard). On prend ma température j'ai 39,7. Les ambulanciers ne savent même plus comment me prendre et me manipuler tant j'ai mal. Je trouve la force de me mettre debout malgré mes hurlements pour m'habiller. On m'assoie sur une chaise sur roulettes et me transporte dans l'ambulance. On m'allonge sur le brancard la douleur est insurmontable. On me transporte dans la clinique qui se trouve à 10 minutes de chez moi, j'accepte étant donné que je ne la connais pas et puis je n'aurais pas tenu plus longtemps, je me sentais partir.
Dans l'ambulance, chaque secousse est une torture, un combat de trop, les gyrophares sonnent à l'alarme mon urgence résonne. J'arrive à la clinique, on me sépare de ma mère qui se trouve dans une salle d'attente (je l'ai appris plus tard). Des infirmières me prennent en urgence et aide les ambulanciers à me mettre dans un autre brancard. Au moment du transfert, la douleur est trop forte et ma tête tourne mon corps sursaute sur lui-même. Les ambulanciers trouvent mes douleurs très étranges et me disent au revoir en s'excusant de m'avoir fait souffrir. J'entend le personnel soignant chuchoter que j'ai les lèvres qui deviennent bleues.
Je me sens partir mais je force ma conscience à rester présente. Une infirmière me fais une prise de sang et m'installe un cathéter. Mon corps sursaute, je gémis l'infirmière me dit très fort "Ce n'est pas moi j'ai rien fait" je trouve la force de dire "ce n'est pas vous mais j'ai un lourd handicap et je dois avoir une poussée de spasticitée". Celle-ci m'a regardée comme si je parlais chinois. Un médecin décide que je dois faire une radio car il pense que j'ai quelque chose de cassé au même moment j'informe au médecin toutes mes allergies médicamenteuses.
On me transfert dans une autre salle pour faire la radio. Le radiologue qui était seul tire sur le drap pour me faire glisser sur la table de la radio. Je gémis et pleure. La radio se termine, le monsieur me remet sur le brancard de la même manière. La douleur est là et on me transfuse un calmant je m'endors pendant une heure. Une heure après je me réveille je revois enfin ma mère qui me rejoint. Suite à cela on m'annonce que je dois faire une analyse urinaire, j'accepte et étrangement l'infirmière me donne un flacon et me demande de me lever pour faire l’analyse.
J'explique encore une fois que je suis en fauteuil roulant alors que celui-ci est juste devant mon brancard. On trouve une autre solution pour l'analyse, l'infirmière voit que je souffre trop et décide de me mettre de la morphine directement dans la perfusion. Soudain la douleur s’atténue quelques minutes, une grosse chaleur gagne mon corps. Ma mère retourne à la maison car il est déjà 21h.
Après cela, vers 22h un docteur vient me voir pour me dire qu'ils ont eu les résultats de la radio et de la prise de sang.
La bonne nouvelle c'est que je n'ai rien de casser et la mauvaise c'est que je dois avoir une infection quelque part car j'ai 400 en CRP alors qu'il faudrait avoir un taux de 5 normalement. Il est minuit, j'ai envie de vomir l'effet secondaire de la morphine arrive des nausées à n'en plus finir. Je n'ai aucune sonnette pour appeler quelqu'un. Alors j'essaie d’appeler avec ma voix mais je n'ai plus de force, je me vomis dessus j'ai juste eu la force de tourner la tête pour ne pas avoir à m'étouffer. Ma voisine de brancard m'entend et appelle quelqu'un. Un aide de soin arrive avec une petite bassine mais c'est bien trop tard. Il me dit "attend je vais te changer" il n'y arrive pas puis la douleur est de retour plus puissante que jamais. Du coup, il me dit "attend un peu tu vas avoir un autre lit dans une chambre".
Une heure après, on me transfère dans une chambre, dans le service de chirurgie. Dans un lit plus confortable, il est 1h du matin et je passerai ma nuit à vomir.
Le lendemain matin deux aides de soin apporte le petit déjeuner à ma voisine de chambre et s'approche enfin de moi pour me laver à la bétadine. Je demande pourquoi on me répond "tu vas te faire opérer, on te prépare" je répond "opéré de quoi on m'a dit que je n'avais rien de casser" et elles me répondent "on ne sait pas". Elles me mettre une blouse puis une charlotte et elles repartent.
Suite à cela je panique parce que je sais que je n'ai rien de casser, j'appelle ma mère et lui explique elle me rassure en me disant qu'elle arrive. Oui parce que concrètement si ils veulent m'opérer ils peuvent m'embarquer à tout moment. Ma mère arrive et panique de me voir avec tout cet attirail.
Le Docteur arrive et me rassure en me disant qu'il n'y a pas d'opération. Je me rend compte qu'il y a un véritable problème de communication dans cette clinique.
Ma mère reste avec moi et m'aide à manger des biscottes en guise de goûter car je n'avais pas manger depuis la veille. Mon estomac rejetera le goûter quelques minutes plus tard.
Dans l'après-midi, la fièvre revient, on me donne le repas du soir encore un repas que je ne garderai pas.
La fièvre monte le personnel s'inquiète en me voyant trembler de tout mon être, je suis à plus de 39. Le docteur vient me voir inquiet assis à côté de mon lit et il m'annonce qu'on va m'installer une sonde urinaire car il pense que j'ai une infection urinaire (hors l'analyse de la veille ne montrait aucune infection de ce côté-là).
Le soir même l'infirmière et l'aide de soin essaie de me mettre cette sonde sans succès. Elles disent que je suis trop raide que je ne fais pas d'effort pour bouger mes jambes j'explique encore une fois que c'est ma maladie.
La nuit, je ne dors pas j'ai des vertiges et des sensations de tomber dès que je ferme les yeux.
J'ai des hallucinations. Je parviens à voir Benoît, mon petit ange alors qu'il n'était pas encore décédé à ce moment-là. Et je le voyais debout face à moi dans son sweet gris à capuche.
Je le vois s’asseoir au bout de mon lit. Certains m'ont dit que ce n'était qu'une simple hallucination mais cela me paraissait si réel. Benoît était dans un foyer médicalisé dans un état végétatif suite à une sclérose en plaques foudroyante. Je ne sais pas trop pourquoi je le voyait partout dans ma chambre, mais peut-être que quelque part une partie de son âme était déjà partie et il était là pour me dire quoi qu'il arrive que tu survives où que tu meurs je serai là.
Et je vous raconte cela, car j'ai rendu visite à Benoît quelques semaines après mon hospitalisation et je lui ai raconté tout ça et malgré le fait qu'il ne parlait plus. L'expression de son visage m'envoyait le message montrant qu'il n'était pas surpris du tout. Son âme était sorti de son corps juste pour être près de moi. Et je crois très fortement en cette hypothèse. Je pense que l'un de nous deux était condamné à rejoindre un autre monde et je sais qu'il m'attend maintenant.
Durant les jours qui ont suivi, les journées défilaient et se ressemblaient. Jusqu'au jour où le personnel soignant avaient bien décidé de me mettre une sonde urinaire.
Juste avant, ma mère se trouvait près de moi et l'aide de soin qui sera la source de cette maltraitance, je la nommerai Jacky rentre dans ma chambre et demande à ma mère de quitter ma chambre. Ma mère demande à rester on lui ordonne de sortir, elle sort.
Ensuite, une infirmière et trois aides de soins rentrent dans ma chambre, je me retrouve avec deux aides de soins (donc Jacky) de chaque côté de mon lit et l'infirmière au bout du lit.
Chacune des aides de soins s'accrochent à mes jambes pour tirer dessus pour me les écarteler.
Face à cette vision et cette douleur, car à ce moment là j'ai toujours mal au dos et à la hanche droite. Jacky me hurle dessus et me dit de me calmer ce qui est paradoxal car il m'est impossible de me détendre cela fait partie de ma maladie je ne peux pas me détendre.
Je me fais engueuler parce que mes jambes bougent toutes seules et je ne peux rien contrôler moi-même.
Face à cette pression je craque, cette situation me stresse car déjà je n'avais jamais eu de sonde urinaire de toute ma vie et je ne ressentais pas de douleur au moment d'uriner pour moi tout allait bien de ce côté-là. Je craque et Jacky continue de m'engueuler.
J'entend ma mère qui met des grands coups dans la porte jusqu'à ce qu'elle soit retenue par la femme de ménage. Elles finissent par arriver à me placer cette sonde avec une poche.
J'apprendrai trois jours plus tard que cet épisode difficile et traumatisant n'aura servi à rien car je n'ai aucune infection urinaire et j’enlèverai cette sonde par moi-même car mon corps ne la supportait pas. Je me suis juste rendu compte que le personnel médical m'avait placée cette sonde juste pour leur éviter que je demande à aller aux toilettes.
Le cinquième jour arrive, je n'ai toujours pas dormi et je commence à péter les plombs, des vertiges et vomissements a répétition, je ne garde plus aucun repas et visiblement le personnel ne s'en inquiète pas et bingo ce jour-là ils décident enfin de me faire prendre une douche malgré mes nombreuses demandes et je peux être enfin être lavée à croire que cela soit un luxe.
Une infirmière arrive pour la prise de sang, s'assoie à côté de moi et commence son travail.
Je souffle pour moins sentir la piqûre (parce que à force de souffrir j'avais peur d'avoir tout le temps mal) et cette infirmière me fait cette réflexion "Tourne la tête et ne me souffle pas dessus"!
Durant toute mon hospitalisation, le personnel à rarement était gentil ni même poli même pas un simple bonjour en entrant dans la chambre.
J'ai signalé que j'avais de nombreux vertiges et que j'arrivais pas à dormir et jusque là personne n'avait rien fait. Le personnel me faisait croire que c'était dans ma tête et que c'était moi le problème. J'avais demandé à ma mère de me rapporter du tanganil pour mes vertiges et le soir même j'en avais avalé une plaquette entière sans aucune amélioration.
Il est 4 heures du matin, je ne dors pas depuis 7 jours et 7 nuits. Je craque littéralement, dés que je ferme les yeux je vois les visages de toute ma famille. J'appelle ma mère à 4 heures du matin dans un état très désespéré. Je la supplie et lui demande de faire quelque chose, je lui passe l'infirmière de nuit. Cette nuit la l'infirmière accepte de me donner un quart de cachet pour dormir et je m'endormirai enfin jusqu'à 7 heures du matin.
Jusqu'à ce que Jacky me réveille en me secouant et en m'engueulant et disant "Anaïs, je vais te surveiller toute la journée pour pas que tu dormes (alors que je ne dormais jamais la journée) et je viendrai te secouer".
Je ne sais plus quoi répondre et je suis au bout de mes forces.
Vient l'heure de la douche, à ce même moment Jacky me dit "tu dois avoir confiance en notre personnel et laisser ta mère dormir elle à besoin de sommeil ta maman" Face à cette réflexion je réponds : "Non, je suis fatiguée ça fait des nuits que je ne dors pas et c'est moi la patiente !"
Elle se tait et me sort de la douche. Elle dit à sa collègue "On ne lui coiffe pas les cheveux on à pas que ça a faire c'est sa mère qui le fera".
De retour dans mon lit, je continue d'avoir des nausées, je sens mon corps m'abandonnait totalement, et disons même que je m'abandonne moi-même.
Je suis recroquevillée sur mon corps et c'est ma voisine de chambre qui avait 86 ans qui s'inquiète et appelle pour moi les infirmières, je n'ai plus la force de bouger ni même de parler.
Ma mère arrive et me voit dans cette situation, elle me parle et je n'ai pratiquement plus la force de répondre. Elle court dans les couloirs et va voir Jacky en lui disant "Ma fille va pas bien, elle va mourir" (et je rappelle qu'à ce moment-là je ne sais toujours pas ce que j'ai). Et là Jacky va avoir la légendaire délicatesse de lui répondre : "Mais non elle va pas mourir elle n'a qu'à arrêter de manger des gâteaux !" Ma mère perd son sang froid et attrape Jacky par sa blouse en disant "Ma fille ne mange plus depuis presque 8 jours c'est moi qui rapporte toute la nourriture qu'on lui offre à mon domicile !".
Après ça, je ne l'ai plus revue temps que ma mère était près de moi. Ma mère est repartie vers 17 heures, et Jacky est de retour en m'apportant le repas une soupe avec une omelette et un yaourt au chocolat.
Mes yeux ne supportent plus la lumière, je suis arrivée au bout de moi-même. Jacky me force à manger l'omelette (alors que quand on a des nausées c'est pas très recommandé). Elle me guette à la porte de ma chambre en me traitant d’anorexique.
Je me force et avale des bouts d'omelette, mes nausées reviennent et étrangement Jacky se sent pas bien. Le karma je vous dis le karma.
Le soir arrive une nouvelle équipe de nuit arrive et je demande à avoir mon cachet pour dormir et on me le refuse. Je demande juste à avoir le droit à dormir je ne demande pas la lune ! J'appelle ma mère et elle fait un scandale et je finis par avoir mon cachet sous les menaces de ma mère qui a dû menacer l'infirmière sous peine d'en parler au docteur. Je m'endors enfin.
Juste avant, ma mère se trouvait près de moi et l'aide de soin qui sera la source de cette maltraitance, je la nommerai Jacky rentre dans ma chambre et demande à ma mère de quitter ma chambre. Ma mère demande à rester on lui ordonne de sortir, elle sort.
Ensuite, une infirmière et trois aides de soins rentrent dans ma chambre, je me retrouve avec deux aides de soins (donc Jacky) de chaque côté de mon lit et l'infirmière au bout du lit.
Chacune des aides de soins s'accrochent à mes jambes pour tirer dessus pour me les écarteler.
Face à cette vision et cette douleur, car à ce moment là j'ai toujours mal au dos et à la hanche droite. Jacky me hurle dessus et me dit de me calmer ce qui est paradoxal car il m'est impossible de me détendre cela fait partie de ma maladie je ne peux pas me détendre.
Je me fais engueuler parce que mes jambes bougent toutes seules et je ne peux rien contrôler moi-même.
Face à cette pression je craque, cette situation me stresse car déjà je n'avais jamais eu de sonde urinaire de toute ma vie et je ne ressentais pas de douleur au moment d'uriner pour moi tout allait bien de ce côté-là. Je craque et Jacky continue de m'engueuler.
J'entend ma mère qui met des grands coups dans la porte jusqu'à ce qu'elle soit retenue par la femme de ménage. Elles finissent par arriver à me placer cette sonde avec une poche.
J'apprendrai trois jours plus tard que cet épisode difficile et traumatisant n'aura servi à rien car je n'ai aucune infection urinaire et j’enlèverai cette sonde par moi-même car mon corps ne la supportait pas. Je me suis juste rendu compte que le personnel médical m'avait placée cette sonde juste pour leur éviter que je demande à aller aux toilettes.
Le cinquième jour arrive, je n'ai toujours pas dormi et je commence à péter les plombs, des vertiges et vomissements a répétition, je ne garde plus aucun repas et visiblement le personnel ne s'en inquiète pas et bingo ce jour-là ils décident enfin de me faire prendre une douche malgré mes nombreuses demandes et je peux être enfin être lavée à croire que cela soit un luxe.
Une infirmière arrive pour la prise de sang, s'assoie à côté de moi et commence son travail.
Je souffle pour moins sentir la piqûre (parce que à force de souffrir j'avais peur d'avoir tout le temps mal) et cette infirmière me fait cette réflexion "Tourne la tête et ne me souffle pas dessus"!
Durant toute mon hospitalisation, le personnel à rarement était gentil ni même poli même pas un simple bonjour en entrant dans la chambre.
J'ai signalé que j'avais de nombreux vertiges et que j'arrivais pas à dormir et jusque là personne n'avait rien fait. Le personnel me faisait croire que c'était dans ma tête et que c'était moi le problème. J'avais demandé à ma mère de me rapporter du tanganil pour mes vertiges et le soir même j'en avais avalé une plaquette entière sans aucune amélioration.
Il est 4 heures du matin, je ne dors pas depuis 7 jours et 7 nuits. Je craque littéralement, dés que je ferme les yeux je vois les visages de toute ma famille. J'appelle ma mère à 4 heures du matin dans un état très désespéré. Je la supplie et lui demande de faire quelque chose, je lui passe l'infirmière de nuit. Cette nuit la l'infirmière accepte de me donner un quart de cachet pour dormir et je m'endormirai enfin jusqu'à 7 heures du matin.
Jusqu'à ce que Jacky me réveille en me secouant et en m'engueulant et disant "Anaïs, je vais te surveiller toute la journée pour pas que tu dormes (alors que je ne dormais jamais la journée) et je viendrai te secouer".
Je ne sais plus quoi répondre et je suis au bout de mes forces.
Vient l'heure de la douche, à ce même moment Jacky me dit "tu dois avoir confiance en notre personnel et laisser ta mère dormir elle à besoin de sommeil ta maman" Face à cette réflexion je réponds : "Non, je suis fatiguée ça fait des nuits que je ne dors pas et c'est moi la patiente !"
Elle se tait et me sort de la douche. Elle dit à sa collègue "On ne lui coiffe pas les cheveux on à pas que ça a faire c'est sa mère qui le fera".
De retour dans mon lit, je continue d'avoir des nausées, je sens mon corps m'abandonnait totalement, et disons même que je m'abandonne moi-même.
Je suis recroquevillée sur mon corps et c'est ma voisine de chambre qui avait 86 ans qui s'inquiète et appelle pour moi les infirmières, je n'ai plus la force de bouger ni même de parler.
Ma mère arrive et me voit dans cette situation, elle me parle et je n'ai pratiquement plus la force de répondre. Elle court dans les couloirs et va voir Jacky en lui disant "Ma fille va pas bien, elle va mourir" (et je rappelle qu'à ce moment-là je ne sais toujours pas ce que j'ai). Et là Jacky va avoir la légendaire délicatesse de lui répondre : "Mais non elle va pas mourir elle n'a qu'à arrêter de manger des gâteaux !" Ma mère perd son sang froid et attrape Jacky par sa blouse en disant "Ma fille ne mange plus depuis presque 8 jours c'est moi qui rapporte toute la nourriture qu'on lui offre à mon domicile !".
Après ça, je ne l'ai plus revue temps que ma mère était près de moi. Ma mère est repartie vers 17 heures, et Jacky est de retour en m'apportant le repas une soupe avec une omelette et un yaourt au chocolat.
Mes yeux ne supportent plus la lumière, je suis arrivée au bout de moi-même. Jacky me force à manger l'omelette (alors que quand on a des nausées c'est pas très recommandé). Elle me guette à la porte de ma chambre en me traitant d’anorexique.
Je me force et avale des bouts d'omelette, mes nausées reviennent et étrangement Jacky se sent pas bien. Le karma je vous dis le karma.
Le soir arrive une nouvelle équipe de nuit arrive et je demande à avoir mon cachet pour dormir et on me le refuse. Je demande juste à avoir le droit à dormir je ne demande pas la lune ! J'appelle ma mère et elle fait un scandale et je finis par avoir mon cachet sous les menaces de ma mère qui a dû menacer l'infirmière sous peine d'en parler au docteur. Je m'endors enfin.
Le lendemain, la seule aide de soins qui est gentille avec moi, me propose d'aller dans mon fauteuil après 9 jours à être alitée. Je me sens mieux, j'ai pu me reposer et retrouver de la force. Mes vertiges et nausées sont toujours là.
Ma mère est rassurée de me voir en meilleure forme et moi aussi je dois l'avouer.
C'est ce jour-là où on m'a annoncé que j'avais une septicémie.
Je ne savais pas ce que cela était, je n'ai rien regardé sur internet parce que j'étais consciente que c'était grave.
Ce même jour où le docteur me dit que je sortirai de la clinique le lendemain. C'est une grande joie et un soulagement pour moi. Et le surlendemain j'avais rendez-vous à l'hôpital Purpan à Toulouse. Parce que j'avais besoin d'être rassurée et examinée de nouveau.
Le lendemain matin, l'aide de soins vide déjà ma chambre à croire qu'ils étaient pressés que je parte eux aussi.
Ma mère arrive et une aide de soins m'annonce que je ne sortirai pas aujourd'hui car le docteur du service de chirurgie était en train d'opérer quelqu'un.
Face à cette annonce je m’écroule, ma mère décide de me faire changer d'air et de m'amener à la machine à café en fauteuil roulant. Je remonte et dans ma chambre, cette même infirmière me dit que finalement je vais sortir.
Elle a appelé une ambulance, entre temps je me dirige vers le poste des infirmières pour me faire retirer le cathéter car je suis certaine que sinon on me l'aurai laisser.
Une fois dans l'ambulance, je pense pouvoir enfin souffler et bien non car la secrétaire du docteur me demande de revenir parce que le docteur n'a pas signé les papiers de sortie.
Ma mère y retourne, les ambulanciers voyant mon état refuse de me sortir de l'ambulance et je leur en remercie encore ! Ma mère récupère les fameux papiers et on est reparties pour la maison, j'étais si heureuse.
Me voilà chez moi, mon chien me saute dessus, j'ai dû lui manquer autant qu'il m'avait manqué. Ma mère va chercher les médicaments que la clinique m'a prescrite à la pharmacie.
Elle revient, et je me rends compte que ce sont tous les médicaments auxquels je suis allergique ! Je fais donc le lien entre mes vertiges et mes nausées !
Ils ont fait une grosse erreur car je les avais prévenu dés mon entrée aux urgences. Je ne pouvais même voir qu'on me donner ces antibiotiques car avec les perfusions rien n'était écrit et pour moi je leur avais signalé. Je ne prendrais donc pas les médicaments.
Je me couche, je manque de tomber tant mes jambes n'ont plus de force, je dors sans médicament et je me souviens cette nuit-là j'avais rêvé d'avoir nagé dans un océan sans fin.
Le lendemain matin, je vais à l'hôpital de Purpan, je voulais voir mon chirurgien qui m'avait placé des tiges en titane dans mon dos en 2010 à cause d'une scoliose aggravée.
Il me reçoit et ne comprend absolument pas mon état physique, lui qui me connait si bien. Il me rassure en me disant que ma septicémie n'est pas causée par mes tiges en titane et me dit d'aller aux urgences adultes de Purpan.
J'y vais on m'y reçoit rapidement.
On me met dans un brancard dans une petite chambre individuelle. Je me sens mieux accueillie, le personnel est tellement plus agréable ! On me fait une prise de sang en deux fois avec de grandes difficulté car mes bras sont couverts de bleus avec les multiples perfusions que j'ai eues les jours précédents. Toutes mes veines éclatent !
J'ai les résultats en fin de journée et je suis maintenant à 22 au niveau de ma CRP c'est déjà tellement mieux que 400 !
Je rencontre une docteur spécialisé pour les infections parce que j'en avais toujours pas vu un. Il me stop tout les médicaments et me dit que mon corps finira de combattre l'infection tout seul.
Ma mère est rassurée de me voir en meilleure forme et moi aussi je dois l'avouer.
C'est ce jour-là où on m'a annoncé que j'avais une septicémie.
Je ne savais pas ce que cela était, je n'ai rien regardé sur internet parce que j'étais consciente que c'était grave.
Ce même jour où le docteur me dit que je sortirai de la clinique le lendemain. C'est une grande joie et un soulagement pour moi. Et le surlendemain j'avais rendez-vous à l'hôpital Purpan à Toulouse. Parce que j'avais besoin d'être rassurée et examinée de nouveau.
Le lendemain matin, l'aide de soins vide déjà ma chambre à croire qu'ils étaient pressés que je parte eux aussi.
Ma mère arrive et une aide de soins m'annonce que je ne sortirai pas aujourd'hui car le docteur du service de chirurgie était en train d'opérer quelqu'un.
Face à cette annonce je m’écroule, ma mère décide de me faire changer d'air et de m'amener à la machine à café en fauteuil roulant. Je remonte et dans ma chambre, cette même infirmière me dit que finalement je vais sortir.
Elle a appelé une ambulance, entre temps je me dirige vers le poste des infirmières pour me faire retirer le cathéter car je suis certaine que sinon on me l'aurai laisser.
Une fois dans l'ambulance, je pense pouvoir enfin souffler et bien non car la secrétaire du docteur me demande de revenir parce que le docteur n'a pas signé les papiers de sortie.
Ma mère y retourne, les ambulanciers voyant mon état refuse de me sortir de l'ambulance et je leur en remercie encore ! Ma mère récupère les fameux papiers et on est reparties pour la maison, j'étais si heureuse.
Me voilà chez moi, mon chien me saute dessus, j'ai dû lui manquer autant qu'il m'avait manqué. Ma mère va chercher les médicaments que la clinique m'a prescrite à la pharmacie.
Elle revient, et je me rends compte que ce sont tous les médicaments auxquels je suis allergique ! Je fais donc le lien entre mes vertiges et mes nausées !
Ils ont fait une grosse erreur car je les avais prévenu dés mon entrée aux urgences. Je ne pouvais même voir qu'on me donner ces antibiotiques car avec les perfusions rien n'était écrit et pour moi je leur avais signalé. Je ne prendrais donc pas les médicaments.
Je me couche, je manque de tomber tant mes jambes n'ont plus de force, je dors sans médicament et je me souviens cette nuit-là j'avais rêvé d'avoir nagé dans un océan sans fin.
Le lendemain matin, je vais à l'hôpital de Purpan, je voulais voir mon chirurgien qui m'avait placé des tiges en titane dans mon dos en 2010 à cause d'une scoliose aggravée.
Il me reçoit et ne comprend absolument pas mon état physique, lui qui me connait si bien. Il me rassure en me disant que ma septicémie n'est pas causée par mes tiges en titane et me dit d'aller aux urgences adultes de Purpan.
J'y vais on m'y reçoit rapidement.
On me met dans un brancard dans une petite chambre individuelle. Je me sens mieux accueillie, le personnel est tellement plus agréable ! On me fait une prise de sang en deux fois avec de grandes difficulté car mes bras sont couverts de bleus avec les multiples perfusions que j'ai eues les jours précédents. Toutes mes veines éclatent !
J'ai les résultats en fin de journée et je suis maintenant à 22 au niveau de ma CRP c'est déjà tellement mieux que 400 !
Je rencontre une docteur spécialisé pour les infections parce que j'en avais toujours pas vu un. Il me stop tout les médicaments et me dit que mon corps finira de combattre l'infection tout seul.
A l'heure actuelle, je ne sais toujours pas d'où est venue cette infection, apparemment cela revient à un mystère médical.
J'aurais rencontré Dr. House je suis certaine qu'il aurait trouvé le pourquoi du comment. J'ai été longtemps surveillée de près avec des prises de sang régulières et je suis actuellement à un taux de 10 en CRP.
Depuis, j'ai retiré la viande de mon alimentation (sauf le poisson, œuf et laitage) et je pense que c'est grâce à ça que mon taux de CRP a diminué. Je me sens beaucoup mieux dans ma peau.
Aujourd'hui, j'ai pris le temps de comprendre pourquoi mon corps s'était empoisonné tout seul car j'étais entourée de proches qui étaient tout simplement toxiques dans ma vie.
Je voulais toujours tout contrôler aujourd'hui j'ai appris à lâcher prise et à trier mes relations.
La même année en Juillet 2016 mon grand amour Benoît à rejoint le ciel. J'ai eu la sensation que le sort s'acharnait sur moi cette année-là mais cela m'a permise de me reconstruire entièrement en me concentrant sur moi uniquement. Et maintenant j'apprends à vivre pour moi seulement.
J'ai fait un long travail sur moi-même et sur mon âme. Mais j'avais besoin de vous parler aujourd'hui de cette souffrance physique et morale dans cette clinique car même encore actuellement il m'arrive d'avoir des flashs sur tout ce qu'on m'a fait subir. Et je pense qu'il était temps pour moi d'en parler dans tous les détails pour que je puisse m'en libérer à mon tour.
J'aurais rencontré Dr. House je suis certaine qu'il aurait trouvé le pourquoi du comment. J'ai été longtemps surveillée de près avec des prises de sang régulières et je suis actuellement à un taux de 10 en CRP.
Depuis, j'ai retiré la viande de mon alimentation (sauf le poisson, œuf et laitage) et je pense que c'est grâce à ça que mon taux de CRP a diminué. Je me sens beaucoup mieux dans ma peau.
Aujourd'hui, j'ai pris le temps de comprendre pourquoi mon corps s'était empoisonné tout seul car j'étais entourée de proches qui étaient tout simplement toxiques dans ma vie.
Je voulais toujours tout contrôler aujourd'hui j'ai appris à lâcher prise et à trier mes relations.
La même année en Juillet 2016 mon grand amour Benoît à rejoint le ciel. J'ai eu la sensation que le sort s'acharnait sur moi cette année-là mais cela m'a permise de me reconstruire entièrement en me concentrant sur moi uniquement. Et maintenant j'apprends à vivre pour moi seulement.
J'ai fait un long travail sur moi-même et sur mon âme. Mais j'avais besoin de vous parler aujourd'hui de cette souffrance physique et morale dans cette clinique car même encore actuellement il m'arrive d'avoir des flashs sur tout ce qu'on m'a fait subir. Et je pense qu'il était temps pour moi d'en parler dans tous les détails pour que je puisse m'en libérer à mon tour.
Je n'ai pas porté plainte contre cette clinique et je ne le ferai pas car je n'ai pas envie de perdre de mes bonnes énergies contre une clinique qui ne le mérite absolument pas. Je pense que juste en parler est important pour moi.
Je sais que j'ai dû apprendre à connaître toute cette maltraitance physique et morale afin de mieux apprendre à me respecter moi-même.
Je me sens mieux aujourd'hui et une page se tourne car j'ai décidé que plus aucune personne ne profiterait de mes faiblesses pour me mettre au plus bas moralement. Et que plus rien n'effacerait mon sourire pour rien au monde, je suis plus forte que ça.
{Sur cette photo je porte une longue jupe bleue nuit (elle existe aussi en rouge et en noir) qui vient de la marque Pull and Bear. Elle est fendue sur tout le long au mileu et elle est tenue par de jolis boutons. Je l'ai prise en taille L au prix de 19,99 €. Elle est tellement agréable à porter, elle est fluide et ne tient pas trop chaud pour les beaux jours et vraiment je l'adore !}
La maltraitance existe et il est important de la démontrer et de prendre conscience que lorsque que vous subissait une telle violence. Ayez conscience que le problème ne vient absolument pas de vous mais bien de la personne qui vous maltraite. Moi, dans cette clinique on m'a fait croire que j'étais folle et que tout venait de moi alors que tout cela était faux.
Aujourd'hui, j'apprend à mieux vivre, à profiter de chaque jour que la vie m'offre car tout peut s’arrêter demain. La vie est éphémère mais si belle est précieuse ! Vivez, danser, jouer, rigoler... Sans attendre un autre jour, je vous fais confiance.
Anaïs
Chère Anaïs,
RépondreSupprimerOn ne se connait pas mais je te remercie vivement d'avoir vidé ton coeur de tout ce mal que tu as subi. Tu as tellement bien fait de l'écrire et comme je te comprends !
La maltraitance je l'ai vécue moi aussi...mais de l'intérieur...j'apprends aujourd'hui à m'aimer et me respecter.
Tu es vraiment une personne extraordinaire et n'en doute jamais car tu es généreuse et douée de l'intelligence du coeur !
Encore bravo pour ce beau texte car il va sûrement aider des personnes à se respecter et se faire respecter.
Tout simplement génial !
Continues d'écrire je te suis avec un énorme plaisir !