vendredi 10 juillet 2020

4 ANNÉES QUE TU T'ES ENVOLÉ...

BONJOUR, BONJOUR !



J'espère que vous allez bien ? Si je vous retrouve aujourd'hui c'est parce que nous sommes le 10 Juillet 2020. Et si vous me suivez depuis quelques temps, vous devez certainement savoir que le 10 Juillet est et restera une date particulière pour moi.


Car en effet, il y a quatre ans jour pour jour Benoît l'homme que j'aimais rejoignait le ciel à l'âge de 25 ans dès suites d'une sclérose en plaques foudroyante.
Chaque année, à cette même date je ressens toujours le besoin viscéral d'écrire, de vous écrire et de lui écrire par la même occasion. Alors je m'écoute encore une fois et je vais laisser mes pensées me guider pour vous écrire aujourd'hui...


Mon Benoît, voilà déjà 4 longues années que tu t'es envolé vers un monde plus lumineux, un monde de douceur où les douleurs n'existent plus. Je dois t'avouer que j'ai du mal à réaliser que cela fait si longtemps que tu es partie. Le temps passe si vite, c'est incontrôlable.

En faisant le point dans ma tête pour t'écrire aujourd'hui je me suis refait le film et je me suis dis qu'on avait eu beaucoup de chance de se connaître tout les deux. Chaque jour que la vie m'offre je réalise la chance que j'ai d'avoir pu vivre plus de 13 ans de ma vie à tes côtés. Quel cadeau de la vie !

Je me souviens du petit garçon que tu étais quand je t'ai rencontré. Tu n'avais que 11 ans et pourtant j'avais l'impression que dans ta manière de parler et de penser tu avais déjà tout d'un grand homme.
Quand je t'ai rencontré pour la première fois j'allais avoir 10 ans, on était si jeunes quand j'y repense ! Je me rappelle tu étais rentré dans ma classe en hurlant tu t'étais aussitôt caché sous la table du fond de la classe. Tu étais terrifié et c'est ce que je sentais au fond de moi comme si je parvenais à me connecter à ton âme sans même te connaitre, je t'ai compris. Je te revois recroquevillé sur toi-même. Le professeur te hurlait dessus pour que tu sortes de cet endroit. 

Ce prof n'avait aucune patience puisqu'il t'as maltraité physiquement pour que te t'assoies sur une chaise juste à côté de moi. 
Moi et mes camarades nous étions choqués par ce qu'il venait de se passer mais moi instantanément j'ai compris. Toi à l'époque tu marchais, tu avais une maladie neurologique dégénérative (je l'ignorais à ce moment-là) et de nous voir pratiquement tous dans des fauteuils roulants t'avait profondément choqué et je te comprends face à ta situation.

Tu étais là assis à côté de moi, je te regardais avec beaucoup de compassion tu pleurais et c'était normal car arrivé dans un centre spécialisé et que tous les enfants qui t'entourent sont aussi malades. C'est terriblement difficile au début et moi aussi quand je suis arrivée dans ce service un an plus tôt je pleurais parce que c'est un changement de vie tout simplement. Je ne te connaissais pas et pourtant à cet instant précis je savais déjà qu'on aurait une connexion d'âme à âme.

Les semaines ont défilé peu à peu tu sortais de ton mutisme en tout cas face à moi car dès que tu t'essayais à côté de moi je te disais toujours "Salut Benoît ça va ?" Au début tu me répondais timidement mais je savais que tu étais loin d'être quelqu'un de timide il te fallait juste du temps pour accepter ta situation. 

Je me souviens de ce jour où j'ai partagé ma passion pour la poésie devant toute la classe. Tout le monde m'applaudissait sauf toi tu m'avais dit "il est nul ton poème il n'y aucune rime ! J'en écris moi aussi". Ce sont les premiers mots que tu as dis. Le lendemain c'était à ton tour de lire ton poème et en un claquement de doigts j'ai compris ta maturité. Tu avais 11 ans mais tu écrivais comme un homme bien plus grand. C'était un moment hors du temps. Et c'est avec notre passion commune pour les mots que tu as commencé à réellement t'ouvrir à nous.

Puis un jour, pendant la récréation, tu es venu me parler avec ta Nintendo entre les mains. Et on a discuté de tout et de rien et c'est à ce moment là où tu m'as parlé de ta maladie. Une sclérose en plaques, une maladie de vieux comme tu la surnommais. Tu m'as expliqué que ça touchait tout ton corps et notamment le système nerveux. Je t'ai ensuite expliqué pourquoi j'étais en fauteuil roulant et tu m'as dit "j'en aurais un bientôt. Comment tu fais pour l'accepter c'est pas trop dur ?" Je t'avais expliqué que non car c'était de naissance. Ainsi une notion de respect s'est installée entre nous deux.

Le temps est passé et quelques mois plus tard, j'apprenais que j'allais subir une multiples chirurgies des jambes afin de tenter de stopper la dégradation de mon handicap et me permettre de pouvoir quitter mon fauteuil de temps en temps pour faire quelques pas avec un déambulateur. J'avais accepté ma situation même si une opération provoque beaucoup de chamboulements car il y a beaucoup de rééducation derrière et je savais que j'allais rester longtemps à l'hôpital. Je me rappelle que la semaine qui avait précédé mon opération j'étais venu te voir en te demandant d'être compréhensif parce qu'on allait devoir supporter nos deux grands caractères.
Tu m'avais répondu " ne t'inquiètes pas je suis cool tout va bien aller".
La semaine suivante je me suit fait opérer et les suites de l'opération étaient très douloureuses. Il me semble que j'étais restée environ 5 jours à l'hôpital sous morphine. Cinq jours plus tard je me retrouvais dans mon centre spécialisé dans le secteur d'hospitalisation et de rééducation fonctionnelle là où tu te trouvais mon Benoît.

On m'avait dit dans une chambre seule avec ma mère les premiers temps car je souffrais beaucoup et j'avais les effets secondaires de ma prise de morphine. Il devait être 17h et quelqu'un frappa à ma porte c'était toi tu voulais simplement me dire bonjour mais il faut dire qu'à ce moment-là je n'étais plus capable de faire grand chose tant la douleur était présente. Mais tu souhaitais être là malgré que les infirmières te faisaient sortir de ma chambre. 

Quelques jours plus tard j'allais un peu mieux mais je devais sans cesse rester alitée avec mes longs plâtres sur lesquels tu adorais dessiner. On m'avait installée ma console Game Cube et j'ai des tas de souvenirs de nos parties de Mario Kart. Tu m'aidais et mes journées me semblaient moins longues grâce à toi. On était 24h sur 24 ensemble et j'ai des souvenirs avec toi. Et notamment une journée où le moral n'était plus là on m'avait installée sur le ventre dans le lit pour que je n'ai pas d'escarre. J'étais désespérée car rester des heures et des heures à regarder son oreiller il y a de quoi péter un câble. Et tu étais là à me rassurer pour me dire que ça allait vite passer. Tu avais volé des jus de fruits et des bonbons dans la cantine du centre juste pour me consoler. 

C'est un soir où tu m'as révélée tes sentiments à mon égard dans une jolie lettre que tu avais fait passer à une infirmière qui avait joué le jeu de la messagère. Je revois encore ta jolie lettre et alors que j'ai à peine le temps de la lire le téléphone sonne et c'était toi. Tu me disais "Anaïs c'est moi qui t'ai écrit cette lettre parce que je t'aime" et je t'avais répondu "Ah mais du coup c'est pour ça que tu reste avec moi ? Désolée d'avoir pas su faire le lien mais pourquoi tu m'aimes Benoît" tu me répondais aussitôt "Ne t'excuse pas tu es tout juste opérée donc c'est compliqué de tout comprendre mais je t'aime parce que tu es différente et tu ne me regardes pas avec pitié parce que je suis malade puis je te trouve très belle et on s'entend si bien". Et j'en avais conclu "d'accord Benoît je veux bien qu'on se mette ensemble parce que t'es adorable avec moi et j'aime bien ton petit caractère mais par contre si ça marche pas entre nous j'aimerais qu'on reste ami quoi qu'il arrive" tu étais d'accord et on se retrouvait le lendemain matin où tu m'apportais mon petit-déjeuner tout en m'embrassant. Je me souviens à quel point tu étais heureux. Tu en avais même informé tout le service !

Depuis on ne s'est jamais séparés et même lorsqu'on était en désaccord on ne parvenait pas à se faire la tête très longtemps car nous étions fusionnels. C'est à ce moment où j'ai appris à mieux te connaître et à lire dans ton cœur car tu avais un cœur aussi grand que le monde. 

Tu m'expliquais ta maladie que je commençais à mieux connaître petit à petit. Tu m'expliquais tes relations compliquées avec ta famille et ton sentiment d'être rejeté des tiens. Je voyais ta souffrance intérieure et ça me rendait triste que tu ressentes tout cela. Un soir allongé près de moi tu m'avais dit "tu sais ma princesse il faut que je te dise quelque chose, je ne serais pas toujours comme ça physiquement je vais me dégrader physiquement et je vais mourir jeune, je ne suis que de passage sur cette Terre mais même quand je ne serai plus là tu ne seras jamais seule je serai ton étoile dans le ciel" et je t'avais fait promettre de ne jamais me laisser seule et qu'on allait profiter de la vie. 

Ce soir-là nos larmes étaient présentes mais c'était un moment très particulier pour nous deux car ça nous a liés à tout jamais. Et à y réfléchir aujourd'hui l'émotion reste présente car aujourd'hui Benoît est parti de ce monde mais il tient sa promesse car depuis ton départ grâce à toi je ne me sens jamais seule et je te remercie pour cela.

Les années ont passé, si vite, et nous sommes restés ensemble jusqu'à ce que je quitte Toulouse pour La Rochelle à la suite de la séparation de mes parents. Car j'ai un père qui depuis toujours à de gros soucis avec l'alcool à tel point que j'ai dû quitter tout le monde afin de retrouver un peu de sécurité à contre cœur. Car cela m'obligeait à m'éloigner de toi. Alors je suis resté à La Rochelle où je ressentais un mal-être profond. Je suis partie au mauvais moment pour toi car juste avant c'était une période difficile pour toi. Tu perdais la marche pour te retrouver en fauteuil roulant comme moi tu l'as si mal vécu, mais j'étais là pour te dire qu'on peut vivre sa vie avec. Peu après tu ne pouvais plus manger tout seul et ce fût une lourde épreuve, tu envoyais tout en l'air de te voir ainsi et je te comprenais. Je t'ai accompagné comme j'ai pu en te faisant manger à chaque repas. 

Tu avais dû mal à l'accepter et parfois tu me disais "j'ai de la chance de t'avoir" mais moi je savais l'ultime chance que j'ai eu de t'avoir dans ma vie.

Je suis donc partie et durant 4 ans tu m'avais manqué même si on prenait des nouvelles l'un de l'autre mais je savais pertinemment que tu ne me disais pas tout. En 2010 j'ai du me faire opérer de la colonne vertébrale à cause d'une scoliose trop importante. Et j'ai choisi de me faire opérer à Toulouse car je connaissais tout le monde et c'était plus rassurant pour moi.
Quelques jours après l'opération après m'être sentie un peu mieux parce que j'avais beaucoup souffert. Je revenais dans le même service au centre Paul Dottin à Toulouse.

Je t'ai toujours dans la tête et je demande à une ancienne amie où tu te trouve. Elle me dis que tu es dans un autre centre juste à côté et que tu ne vas pas bien (ce que je me doutais) elle m'explique que tu ne peux plus marcher et que tu parles plus difficilement et je suis choquée que tout aille si vite et je me culpabilise d'être partie car j'aurais voulu pouvoir freiner cette fichue sclérose. Du coup le lendemain matin je demande à ma mère d'aller voir au centre où tu te trouvais on lui refuse l'accès très fermement. J'étais si déçue ! Le lendemain je commence à pouvoir ressortir de mon lit et à pouvoir aller en salle de rééducation. 

Je prends donc l'ascenseur, et en rentrant je laisse d'abord sortir une infirmière qui pousse un homme assis dans son fauteuil roulant son regard est vide. Je le regarde et en une fraction de seconde je me rend compte que c'est toi ! J'ai tellement regretté d'avoir eu une séance de kinésithérapie en suivant. En remontant je vais voir un infirmier et je lui explique que je t'ai croisé et je lui demande est-ce que Benoît Daluz est là ? Il me dit oui il est au bout du couloir. J'y fonce et je te vois. Je m'approche de toi et je te dis "Salut Benoît c'est moi tu me reconnais ?" Soudain tu lèves la tête tes yeux s'ouvrent en grand et tu me regardes avec émerveillement. Tu me réponds "bien sûr que je te reconnais comment pourrais-je t'oublier tu es si belle !" Tu as du mal à sortir les sons des mots de ta bouche mais je parviens à te comprendre instantanément. Je suis triste que la maladie progresse à ce point mais je suis heureuse d'être près de toi et de ne plus te lâcher.

Instantanément, nous étions redevenus inséparables et fusionnels on s'aimait toujours autant. On ne s'est plus jamais quittés depuis ce jour-là et ce jusqu'à la fin. On était toujours ensemble comme deux âmes qui se complètent. Si bien que tu faisais des crises d'angoisse dès que je n'étais pas là. Tu avais de graves problèmes respiratoires et je t'accompagnais jusqu'à tes soins respiratoires pour t'aider à communiquer car j'étais l'une des seules personnes à réussir à communiquer avec toi. Car on avait nos codes bien à nous...

Lorsque j'ai terminé ma rééducation intensive dans ce centre je devais repartir à La Rochelle et toi tu quittais Toulouse pour l’Ariège dans un foyer médicalisé. Notre séparation fût un crève-cœur car je savais que si je m'éloignais de toi la maladie serait plus forte. Mais en revenant à La Rochelle je devais revenir très souvent à Toulouse pour des examens médicaux et j'en profitais pour venir en ariege pour te voir. Je regrettais que tu sois en Ariège car ce n'était pas facile d'accès pour moi et tu souffrais de la solitude et de cette maladie qui te volait tout. J'ai ensuite pris la décision de quitter La Rochelle pour revenir sur Toulouse. Et du coup on se voyait plus souvent soit tu venais chez moi accompagné d'aide médicale car la maladie avait pris possession de tout ton corps tu ne pouvais plus parler ni manger, soit c'est moi qui venait jusqu'à ton foyer... 
Ce fût un coup dur à encaisser car je savais que cela allait arriver tu m'avais prévenue et préparée à ton départ mais cela me semblait impossible car tu étais si jeune. Tu étais mon amoureux, mon pilier, mon repère, mon soutien tu étais tellement de choses à la fois et je sais à quel point c'était réciproque pour toi.


Puis en Mai 2016 je viens te voir au foyer car tu ne peux plus te déplacer et moi je venais d'avoir une septicémie donc on était épuisés l'un et l'autre. J'arrive au foyer je te vois au loin dos à moi dans ton fauteuil roulant. On t'a placé devant la télé alors que tu ne pouvais plus tenir ta nuque dans le fauteuil. Je t'appelle je dis mon Titi je suis là et d'un coup d'un seul tu lèves la tête comme pour me montrer que tu es fort. J'étais si émue et tout le personnel médical aussi. Ce geste valait tout les je t'aime que tu ne pouvais plus me dire par les mots. Je n'oublierai jamais. Je suis là et tu n'es pas bien je ne sais pas si tu peux bien me voir mais je reste près de toi. Je demande à avoir une sonnette pour appeler une infirmière si tu en as besoin. 

J'essaie de te faire rire et de t'apporter de la tendresse car tu as peu de visite et je reste persuadée que si ton entourage aurait été plus présent au cours de ta vie la maladie aurait été moins dure. Et là tu souffres et le pire c'est que tu ne peux pas le dire mais je lis dans tes yeux, je te connais par cœur je lis la souffrance et j'essaie d'être là pour t'apporter du bien. Tu ne communiques plus qu'avec tes magnifiques yeux. Tu es si fatigué. La journée se termine et mon taxi vient me chercher pour me ramener chez moi. Tu me regardes déchiré et tu pleures nos larmes se font écho et je te répète que tout va bien aller et que je suis là. Je supplie les infirmières pour qu'on t'allonges et je leur redonne mon numéro afin qu'on m'appelle si jamais tu es hospitalisé. 
Je pars et je suis ravagée de l'intérieur car je sais que c'est la fin. Et ça me tuait de le constater.

Tu t'es envolé quelques semaines plus tard un 10 juillet 2016 en plein milieu de l'après-midi personne ne m'a prévenue de ton hospitalisation. On m'a empêché d'être là pour te dire au revoir car tu m'avais demandé d'être là à ce moment précis quelques années plus tôt. Et je me culpabilise sans cesse de ne pas avoir pu être là comme tu l'aurais mérité. On m'a retiré ce droit d'être là car tu m'avais protégée jusqu'au bout de ta famille. Je le comprends aujourd'hui et j'en fais ce terrible constat...

J'ai appris ton envol par téléphone on m'a simplement dit "j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer" je n'ai pas eu besoin d'entendre la suite. J'ai appris ton envol en dernier comme si notre histoire d'amour et notre lien ne valait pas un sou.

Ça m'a tuée sur place, j'ai hurlé ton nom je t'ai demandé de revenir et à quel point je t'aimais. Ta famille m'a proposé de venir à ton enterrement et je n'ai pas pu et je sais que tu m'en veux pas car toi et moi nous savons que ce jour-là il n'y avait pas de personnes qui te connaissaient réellement comme moi j'ai pu te connaître. 

Quand j'ai appris ton départ j'étais seule et si mal mais dès l'instant où j'ai su j'ai immédiatement senti ta présence je t'ai senti me serrer dans tes bras c'était si fort. Depuis maintenant 4 ans je te sens toujours près de moi. Et je ne me sens jamais seule. Tu réponds toujours présent quand tu ressens que j'ai besoin de toi.

Mais dans mon deuil j'ai rencontré ta famille et je le regrette aujourd'hui parce que tu m'avais prévenue de tout. Et tu avais raison sur tout ce que tu me disais et c'est tellement triste que tu es eu à subir tout cela en plus du mal permanent qui te rongeait. J'ai traversé ton vécu en les côtoyant sur une petite durée et aujourd'hui j'ai fait le choix que tu aurais voulu. J'ai choisi de prendre du recul et de te garder toi, ton âme et ton cœur juste pour moi. J'ai décidé de revenir à la base de ce que nous étions avant ton envol et je trouve cela beaucoup plus sain pour moi. Et je sens que de cette manière je te protège en retour comme tu as pu me protéger de ton vivant.

A ton départ, j'ai pris le temps de prendre du temps pour moi et de mieux aimer la vie pour ce qu'elle est entièrement. J'ai appris à être plus douce et à avoir une meilleure estime de moi afin de révéler au monde entier qui je suis réellement. J'ose maintenant me montrer entière, dévoiler au monde la femme que tu aimais.

Ton envol à été un véritable chamboulement dans ma vie mais tu m'as permis de retrouver l'équilibre mental qui me manquait. Avant j'avais tendance a être une femme en colère, je démarrais au quart de tour pour des broutilles. Et je ne m'aimais pas réellement. En te perdant physiquement dans ma vie j'ai perdu mon repère et j'ai dû apprendre à m'aimer moi-même afin de mieux pouvoir te retrouver.

J'avance peu à peu en paix tout en continuant à te faire vivre au travers de ce que je vis. Car la seule chose qui me manque dans ma vie c'est toi, ton sourire, ton rire, ta voix, ton regard si bienveillant à mon égard, ton amour, tes mots, tes je t'aime, ton si beau cœur. Mais j'ai tout gardé en moi et pour moi. J'ai gardé nos souvenirs dans ma mémoire et ton amour dans mon cœur.

Tu reste près de moi, je te sens, j'ai ta force qui m'aide à avancer. Mais malheureusement mon petit chat on ne m'a rien laissé pour me recueillir de toi et j'ai l'impression que beaucoup de monde fait comme si tu n'avais jamais existé et c'est difficile pour moi car tu garderas quoiqu'il arrive une place irremplaçable dans mon cœur. Mais aujourd'hui je me laisse le droit de te laisser une trace d'existence sur cette Terre. Bientôt je vais faire quelque chose qui te rendra éternel sur ce plan terrestre. Quelque chose de magnifique, quelque chose qui te représente vraiment existera et je me réjouis de pouvoir t'offrir cela car c'est ce que tu mérites.

Cela représentera notre lien entre la Terre et le paradis comme une échelle que je pourrais gravir par l'âme afin d'être plus proche de toi. Et ainsi je sais qu'on se retrouvera un jour où l'autre en tout cas j'y crois très fort !

Je t'aime plus haut que le ciel.

Ta Nanais.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    C'est une magnifique déclaration, pour un bel amour, trés peu de personnes ont la chance de conjuguer leurs esprits leurs coeurs, leurs ames,comme vous l'avez, comme vous le faite.

    Dans toutes ces moments difficiles, la vie vous a fait un joli cadeau,vous trouverez, vous vous êtes reconnu.

    L'un pour l'autre vous avez été vous êtes un repère, ce que la vie peu offrir de plus beau.

    Merci de témoigner de ce bel amour qu'est le vôtre.

    RépondreSupprimer